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Introduction
Pour
commencer, le libertarianisme, c'est la version française du
« libertarianism » américain. Et le « libertarianism »
américain c'est le libéralisme classique, dont l'auteur le plus lu
est Frédéric Bastiat, un homme politique français de gauche du
XIXème siècle, quasiment inconnu en France et bestseller aux USA.
D'un autre côté, vu qu'au programme du journal officiel de philo
seul Tocqueville est cité comme auteur libéral dans la catégorie
approfondissement, pas étonnant que le libéralisme classique, très
largement influencé par les auteurs français du XIXème siècle
soit méconnu.
Ainsi
libertarianisme = libéralisme classique = 'vrai' libéralisme.
Donc
pourquoi cette distinction sur les mots? A cause du néo libéralisme
qui est au libéralisme classique ce que le poisson chat est au chat,
c'est à dire uniquement une ressemblance dans le nom.
Le
libéralisme est une philosophie du droit, le néo-libéralisme est à
la base une doctrine économique puis une théorie sociale à la
suite des travaux de Rawls au XXème siècle et de sa "Justice
Sociale". Qui au final n'est qu'une dérive de la pensée
Rousseauiste du Contrat Social. Ses partisans se sont fait appelés
« liberals » aux USA, ses opposants, Rothbard et Nozick en
tête les « libertarian ». De là ont découlé les
sociale démocraties, les social libéral etc.. Qui ne sont en fait
que des dérives du socialisme.
Je
ne cherche pas à dire ce qui est bien ou est mal, juste à mettre
les bonnes définitions en face des bons mots et gommer tous ces abus
de langages qui fleurissent dans les journaux via la culture du néant
d'une grande partie des journalistes.
Ainsi
le « liberalism » américain est un abus de langage de
ses partisans pour faire passer en douce le socialisme aux USA en
pleine guerre froide voir en pleine chasse aux sorcières.
Bref,
qu'est que le libéralisme classique et qu'est-ce que le
néo-libéralisme? Pour les autres dénominations typiques telles que
ultra, hyper ou turbo libéralisme, ça n'existe pas, c'est une
invention des journalistes pour faire encore plus peur aux lecteurs
comme lorsque Goldorak doit affronter toujours des Golgoths plus
puissants les uns que les autres.
Si
on voulait vraiment définir l'ultra libéralisme, cela serait la
version la plus extrême du libéralisme, c'est à dire une
philosophie sans concession pour promouvoir la liberté de l'homme et
la garantie de ses droits naturels, donc ça serait
l'anarcho-capitalisme (qui n'est autre que l'anarchisme originel de
Proudhon qui croyait à la propriété individuelle avant que ses
théories soient récupérées par le marxisme) de Murray Rothbard et
donc l'absence d'état et de maître pour tout homme. Hors pour les
journaux, l'ultra libéralisme c'est la dictature fasciste des
banques et de la finance. Tout le contraire!
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Le
Libéralisme
Qu'est-ce
que le libéralisme (classique)? C'est une philosophie du droit, qui
cherche à définir la nature de l'homme et son interaction dans la
société. Elle repose sur plusieurs concepts:
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les droits naturels inaliénables de chaque individu (quel que soit
son sexe, sa nationalité, sa couleur de peau, ses origines
ethniques, ses préférences sexuelles etc...) => liberté, sûreté
et propriété. Donc déjà là deux gros écueils:
1/ naturel veut dire en référence à la nature
de l'homme, pas un cadeau de mère nature. Le plus petit dénominateur
commun entre les individus est le droit naturel: liberté, sûreté
et propriété.
2/ propriété ne se résume pas à une propriété
matérielle (obsession des marxistes) mais au fait que tu es maitre
de ton propre corps et par extension de ce que tu en fais et comment
tu l'utilises.
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un état dont la finalité est de protéger ces droits naturels. Il
s'agit donc d'un état de service et non d'un état autoritaire.
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une séparation des pouvoirs, de toute forme de pouvoir afin de
limiter les risques qu'un despote ou une oligarchie violent ces
droits
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une démocratie, servant théoriquement à limiter ces risques de
viol de droits
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l'existence d'un ordre social auto-organisé, spontané; fruit de
l'interaction entre des personnes libres, plus harmonieux, plus
stable, plus prospère que des ordres ou des lois construits par le
haut
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l'économie de marché, conséquence de tout ça.
Ici
liberté est synonyme de responsabilité, et la liberté des uns
s'arrête là où elle viole le droit naturel des autres. Donc toute
forme de coercition ou d'agression est bannie.
Cette
philosophie du droit a été progressivement construite à travers
les âges, d'Aristote à Saint Thomas d'Aquin, l'école de Salamanque
ou la philosophie des lumières. Elle a connu des référents anglais
comme Locke ou Adams mais aussi français comme Tocqueville ou Say
avant d'être reprise par l'école Autrichienne de Von Mises ou
Hayek.
Avant
d'en arriver au néo-libéralisme, comparons le libéralisme avec les
autres philosophies ou doctrines
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Philosophies
politiques
Le
libéralisme n'est pas parfait: il se focalise sur le respect des
droits et des libertés des individus avant tout ordre social, car
pour les libéraux, on ne peut avoir de meilleure société que les
individus qui la composent.
En
face des libéraux il y a donc:
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les conservateurs, qui considèrent que toute société est immuable,
et doit respecter des lois ancestrales ou divines avec une pyramide
sociale absolument figée par droit de naissance ou illumination
divine: aristocraties, théocraties... Ici les droits naturels de
l’individu sont variables en fonction de la case sociale.
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les socialistes: pour eux la société doit être organisée par la
raison et doit tendre à un bien suprême bien évidement supérieur
à tout droit individuel égoïste. Ce sont les théories de la
République de Platon, du Contrat Social de Rousseau. Il faut que
tout le monde se trouve à la bonne place pour avoir une belle photo,
sauf qu'ils oublient un détail essentiel: l'action humaine. Son
libre arbitre, son irrationalité, sa folie, son émotivité. Un
individu ne va pas forcément faire ce qui serait bon ou bien pour la
communauté si: il n'a pas envie, il n'y trouve pas son intérêt, il
n'y pense pas, il a juste envie de faire chier etc etc... Donc le
socialisme va contraindre les individus, soit par la violence soit
par la manipulation à suivre des schémas prédéfinis. En théorie
le socialisme est très attractif, et par petits groupes volontaires
on peut construire une communauté socialiste parfaite, mais à
chaque individu ajouté on risque de faire capoter le tout.
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le socialisme de divise en deux grands groupes:
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les constructivistes, tel Saint Simon qui veut grâce à des
ingénieurs sociaux reconfigurer la société pour le bien des
citoyens même si cela va à l'encontre des désirs ou des libertés
des individus: tout doit être contrôlé, validé, assuré, pesé
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les collectivistes, tel le marxisme, qui considèrent que le groupe
surpasse l'individu que la société est supérieure à l'individu.
Toutes
ces idéologies, doctrines ou philosophies ne sont pas mauvaises en
soit et chacune à ses avantages et ses défauts:
Libéralisme:
+ Liberté,
indépendance coopération
volontaire (JFK: ... and help the men reach
what they were born to be: free and independent)
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les personnes dépendantes ne sont aidées que par la charité. Donc
les personnes de mauvaises volonté qui vivent sur le dos des autres
sans participer à l'échange du marché libre seront vite isolées
et sans ressources.
Conservatisme:
chacun est à sa place et à une tache à faire, mais mieux vaut être
en haut qu'en bas
+
Si t'es en haut
-
si t'es en bas
Socialisme:
+
Objectif social, collectivité, rêve, but, confort, hédonisme
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sacrifice du libre arbitre et des droits naturels
Constructivisme:
+
Chacun à sa place pour optimiser le tout
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sacrifice du libre arbitre et des droits naturels
Collectivisme:
+
vivre pour les autres, l'altruisme triomphant
-
sacrifice du libre arbitre et des droits naturels
Notons
au passage que dans toutes ces philosophies, seule le libéralisme
n'a pas besoin d'une hiérarchie des places ou des postes ou des
valeurs et n'a pas besoin d'un roi, d'un président ou d'un guide
pour diriger la société et dire aux individus ce qu'ils doivent
faire voir penser pour leur bien. Donc inévitablement toutes ces
sociétés se transforment en tyrannies avec un despote à leur tête.
Le libéralisme n'est pas une société parfaite, car celle-ci n'est
pas composée de personnes parfaites, mais elle a le double mérite
de ne pas se terminer en bain de sang et en même temps de permettre
à toute personne s'en donnant les moyens de s'en sortir. Et si
aujourd’hui ce n'est pas le cas, ce n'est pas à cause du
libéralisme, car nos sociétés ne sont pas libérales, mais à
cause de l’abus de règles, décrets et normes qui ajoutent de la
difficulté à s’en sortir.
Il
y a donc deux grandes familles politiques: les
libéraux/individualistes d'un côté et les autoritaires/étatistes
de l'autre. Les premiers sont issus du libéralisme classique, les
autres jonglent entre conservatisme et socialisme. Et en France il
n'y a que ça. Il n'y a pas de parti libéral en France, et il n'y a
pas de politique libérale. Niet. Pas l'ombre d'un début. La France
est à des années-lumière du marché libre et du libéralisme. Sur
une échelle de 1 à 10, 10 étant un libéral, Macron, Madelin,
Fillon ou Lefebvre sont à 2. Ils font des mesurettes ponctuées de
régulations et de contrôle de l’état. Même le projet de loi du
travail est une construction collective et anti libérale, car pour
un libéral, le contrat est signé entre l'individu et le patron, pas
en passant par un syndicat, ou une convention collective. De plus
pour un libéral, tous les individus sont égaux devant la loi. Donc
la loi ne devrait pas discriminer privé et public.
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Perversion
du libéralisme classique
Donc
les étatistes de tout bord ont toujours eu un problème avec le fait
qu'ils jugulaient la liberté des individus. Forcément ça ne fait
pas vendre. Et les coups d'état ça ne marche pas tout le temps.
Donc ils ont attaqué le libéralisme sous 3 angles, après ses
succès de la fin du XVIIIème siècle entre la constitution
américaine et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen
en France:
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l'égalité
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la liberté
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l'échange
L’égalité:
pour un libéral, tout individu est égal à un autre devant la loi.
"Tous les hommes naissent libres et égaux en droit". Paf
je te supprime le "en droit" et tous les hommes naissent
libres et égaux. Ce qui est faux. Mais la société doit alors
compenser ce déséquilibre de naissance. Pour les socialistes en
général c'est plutôt pratique, car cela justifie le
constructivisme et le collectivisme: construisons une société
égalitaire pour gommer les inégalités.
La
liberté: pour un libéral, tout individu est libre de faire des
choix quels qu'ils soient. Etre libre ne veut pas dire avoir la
capacité de. Je suis libre de me balader à poil en plein hiver,
mais je n'ai pas la capacité de résister au froid, même avec ma
barbe de hypster. Je suis libre de traverser l'atlantique à la nage,
mais je n'en ai peut-être pas la capacité physique. Je suis libre
de travailler pour m'acheter une Audi RS6 Performance à 600Ch mais
je n'ai peut-être pas la capacité financière de le faire. Le
summum étant de confondre les deux sur des bases matérialistes: si
tu ne peux ne pas t'acheter ce que tu veux c'est que tu n’es pas
libre.
L’échange:
pour un libéral, la base de tout système social est basée sur
l'échange volontaire non contraint respectant les droits et les
libertés de l'autre. Mais cela ne veut pas dire que tout échange
sera parfait et équitable. Le but étant que les deux parties y
trouve satisfaction. Donc oui tout échange n'est pas parfait et
parfois on se fait avoir. Il faut donc réglementer tout ça pour que
tout soit parfait!
Comme
il est impossible d'anticiper la nature humaine, on a cherché à
créer des modèles mathématiques permettant de simuler les échanges
avec l'école néo-classique à la fin du XIXème siècle, et par la
suite toute une construction économique basée sur les mathématiques
à base de modèles parfais simulant des échanges parfaits entre
groupes parfaits ou optimisés ou normalisés. Sauf que partout dans
le monde, à chaque instant des échanges imparfaits se font entre
individus imparfaits. Il faut donc que l'état intervienne pour
réguler le tout et normaliser le tout afin de rendre les échanges
plus faciles à modéliser. Cela a été démonté par Von Mises et
son ouvrage "l'action humaine": l'école autrichienne était
née, considérant l'économie comme une science humaine et non une
science mathématique. Il démontre que les modèles mathématiques
ne peuvent tenir en compte le facteur humain et son instabilité pour
produire des modèles fiables. Le néoclassicisme ne sert donc qu'à
limiter les libertés des individus via l'échange afin de normaliser
le tout par la supervision de l'état. En 1937 Coase continue dans la
voie du néoclassicisme avec sa théorie de principal/agent cherchant
à démontrer la normalisation des échanges, arguments contrés par
Hayek, disciple de Von Mises, qui démontre (prix Nobel en 1974) que
puisque les minorités régulant les échanges ne peuvent connaitre
toutes les informations nécessaires à une transaction à un instant
donné et encore mois à un instant futur (inertie bureaucratique),
la normalisation des échanges est une perte de savoir, donc une
perte d'innovation, donc entraine une augmentation arbitraire du cout
de l'échange: il vaut mieux des acteurs autonomes, apportant chacun
une brique selon leur propres connaissances et choisissant eux-mêmes
les solutions optimales. Les meilleures solutions finissent alors
naturellement à émerger, sélectionnées par des millions de
décisions individuelles.
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Le
Néo-libéralisme
Ainsi
d'un point de vue économique tout le monde était à peu près
d'accord en occident au XXème siècle que le marché libre était
une condition nécessaire de croissance. Et Keynes est arrivé. Avec
sa politique de la demande: pour stimuler la croissance il faut créer
de la demande. New deal, toussa: l'état doit intervenir dans le
marché pour créer de la demande et aussi pour réguler le marché
et s'assurer qu'il reste libre (alors que la crise de 1929 est le
résultat d’une trop forte régulation des marchés). Car ce
malheureux Hayek avait dit que le rôle de l'état pouvait être de
s'assurer que le marché restait concurrentiel afin d'empêcher les
monopoles. Le néo-libéralisme était né.
Le
libéralisme, c'est le libre marché autogéré, autorégulé, non
pas par une intervention divine mais par les millions voir les
milliards d'échanges effectués tous les jours par des millions
d'individus. Le marché répond à l'offre: si l'offre est nombreuse,
alors les prix baissent, si elle est faible, les prix augmentent.
Naturellement.
Le
néo-libéralisme, c'est un marché soit disant libre, mais
complètement régulé et contrôlé par les états, qui fixent
arbitrairement les lois, règles et décrets et les prix via des
taxes, des prix minimaux ou plafonds, créant un marché de la
demande auquel répondent les entreprises validées par les
dirigeants à coup de nationalisme, protectionnisme, subvention. Donc
à terme complètement corrompu par les lobbies, les banques. Un
système en roue libre financé par les taxes et les emprunts. Donc
pour continuer ce jeu de dupes, on fait du clientélisme à coup
d'égalitarisme, de communautarisme et on promet des trucs gratuits
sous couvert de justice sociale et autre fraternité.
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Pourquoi
le Néo-libéralisme ?
Tu
me diras mais pourquoi une théorie du complot aussi tordue?
Deux
livres: le meilleur des mondes de Huxley: utopie de la société
parfaite dirigée par les alphas et 1984 de George Orwell cauchemar
d'une dictature sans fin.
Ce
système néo-libéral a deux avantages:
1/
il permet à une oligarchie dirigeante complice (banques, politiques,
médias, Medef et syndicats et haute fonction publique-ENA) de tout
diriger, contrôler et de s'en foutre plein les poches.
2/
comme expliqué plus haut, seul le libéralisme place l'individu
au-dessus de tout, même de la société. Donc le libéralisme est la
seule philosophie (avec l'anarchie plus radicale) à pouvoir
combattre le néo-libéralisme, que les socialistes et les
conservateurs soutiennent dans leur utopie de société parfaite
variant entre celle d'Huxley et celle d'Orwell. Et la meilleure arme
pour désarmer un adversaire et de créer son adversaire ou
d'assimiler son adversaire à sa doctrine. Les mouvements
altermondialistes sont financés par le mondialisme néo-libéral de
Davos comme Attac par exemple. Cela empêche les modérés de
protester contre cette technocratie mondiale dominante. Donc les
étatistes font du néo-libéralisme sous couvert de conservatisme ou
de socialisme et accusent le libéralisme, son véritable ennemi
mortel de néo-libéralisme par coup de novlangue orwellienne, car le
libéralisme n’est pas contre la mondialisation à condition
qu’elle respecte les droits naturels et les individus : les
phéniciens ont développé un commerce quasi mondial (bien que
limité à la Méditerranée), Venise et Gênes puis la Hollande se
sont considérablement enrichies et ont permis à leurs nations ou
villes de s’enrichir grâce au commerce mondial. Les conquistadors
(conquérants) espagnols en Amérique centrale et du sud n’avaient
par contre rien de libéraux.
Comme
on te bassine toute la journée à coup de "le libéralisme
c'est le mal" et "on n'a jamais essayé le vrai
socialisme", mais qu'en même temps on ne t'explique pas ce
qu'est le libéralisme, on se retrouve avec l'allégorie de la
caverne de Platon ou on gobe ce qu'on nous dit depuis la maternelle.
Les gens croient alors que le libéralisme c’est ce néo-libéralisme
tant décrié.
Et
on termine en limitant tous tes choix à pour ou contre. Pour ou
contre Israël? Si tu es pour, tu es contre la Palestine, si tu es
contre tu es antisémite. Pour ou contre l'Europe? Si tu es pour tu
es vendu aux technocrates de Bruxelles, si tu s contre tu es un
horrible nationaliste qui vote FN. Pour ou contre l’avortement :
si tu es pour tu es un tueur d’enfants, si tu es contre, tu n’es
qu’un catho frustré… etc. etc.
Et
tu ne peux quasiment jamais écouter une troisième voix, modérée.
Je suis contre la politique d'expansion coloniale d'Israël en
Cisjordanie, mais je comprends sa volonté de se protéger des
terroristes du Hamas. Ou je suis pour une Europe des individus et des
nations et pas pour une Europe technocratique de la BCE. Au passage
les libéraux sont contre toute forme de banque centrale. (Pour info,
la BCE, le FMI, les subventions, le protectionnisme ne sont pas des
valeurs libérales.) Ou je suis pour que les femmes aient le choix de
pouvoir ou non avorter, mais dans ma situation personnelle je
chercherai à convaincre ma compagne de garder l’enfant.
On
met ainsi des milliers voir des millions d’individus devant des
choix limités, afin de définir des majorités dans des minorités
et de pouvoir justifier des politiques de plus en plus folles et
clientélistes.
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Conclusion
Au
final le néo libéralisme c'est une société modelée pour une
oligarchie bien-pensante, dominatrice, dans son propre intérêt qui
considère l'individu comme une expérience sociale chargée de la
divertir et de la faire jouir, en flattant et récompensant certains
et en grondant et molestant les autres. Diviser c'est régner. Ils
prennent les gens pour des cons car c'est trop gros pour être vrai.
Mais les gens ouvrent les yeux. De plus en plus, grâce à internet
notamment. Et je pense personnellement que ça va péter d'une façon
ou une autre et violemment.
Le
néo-libéralisme, c'est tout ce que combat le libéralisme
classique.
Le
libéralisme c'est d'accepter que chacun puisse mener sa vie comme il
l'entend du moment que ce dernier ne viole pas vos droits de liberté,
propriété ou sûreté et vice versa.
Le néo-libéralisme c'est accepter d'être broyé
par une machine sans visage, aux règles changeantes, aux valeurs
dévaluées, ne permettant qu'à une poignée de privilégiés de
jouir de tout et vous de rien. Où dès que vous voulez utiliser
votre bon sens, vous êtes rappelé à l'ordre, où dès que vous
sortez des clous vous êtes réprimandés
Le
néo-libéralisme c'est "une dictature qui aurait les apparences
de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne
songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce
à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient
l’amour de leur servitude." pour reprendre cette citation
faussement attribuée à Huxley qui est en fait le 4ème de
couverture du meilleur des mondes.
Mais
tout cela est bien mieux expliqué dans cet excellent ouvrage qu'est
Pulp Libéralisme
Alexandre Ménard