vendredi 8 avril 2016

Nuit debout pour hommes à genou

Ils sont plusieurs milliers à rester debout place de la République à Paris, et commencent à trouver écho un peu partout en France, pour lutter contre la loi travail. Sans défendre cette loi qui n'est qu'à peine une réformette, je trouve ce mouvement très révélateur de cette réalité française. Une réalité qui fait que ce pays est dans l'impossibilité de se réformer un tant soi peu. Ce pays est figé dans un autre temps, un autre siècle. La seule voie de changement possible et acceptable pour ces militants est une voie qui a déjà fait ses preuves, le communisme. Le France est un des derniers pays où l'on croit encore en ses vertus.
Ce mouvement avance vers l'obscurité la plus sombre en espérant voir une lumière placée dans son dos.
"Le communisme n'a jamais été essayé"
Si, la commune de Paris, des milliers de morts, la haine et des exécutions sommaires et arbitraire. Mais bon, soit, l'Histoire montre comment finissent les idéologies pleines de bonnes volontés, mais basées sur la jalousie et la haine de l'autre: dans la misère et dans le sang.

Tous réclament un état fort pour cadrer, protéger les plus faibles et pour cadrer et punir les responsables désignés; les méchants patrons voyous et exploitants de la masse salariale et responsable du chômage pour faire du profit. La lutte des classes est de plus en plus imprégnée dans les discours, la révolution prolétaire n'est pas loin, octobre 1917 non plus.
Je m'enthousiasmerais volontier pour un tel mouvement si, il réclamait la liberté, mais ce n'est pas le cas, il attend une réaction, une réponse législative et de la justice. Ces gens ont-ils seulement connaissance de ce qu' est un état fort?
Nuit debout n'est pas une révolution pour la liberté, il n'est pas une procession d'Hommes debout mais, une procession d'Hommes à genou qui militent pour un état qui les mettra face contre terre soit, par la famine, soit par la répression ou la force des armes.
Je me méfie comme de la peste de ces élans surtout populistes car, il n'est pire tyran que celui qui a souffert de la tyrannie. Je me méfie de ces gens qui pensent voir clair en pleine nuit alors qu'ils peinent à voir clair en plein jour. Ce mouvement est un cycliste qui prend le départ du Tour de France avec un vélo d'appartement, tout en pensant qu'il a sa chance.
Nous avions le choix de nos idoles, nous avons pris et glorifié les pires. "Ce pays est foutu" tôt ou tard, il connaîtra la misère, mais il devra en passer par là pour se rendre compte des choses, car comme d'habitude, ce pays ne voit les choses que lorsqu'il est assis au pied du mur parce qu'il a foncé dedans tête baissée.

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